Il existe différentes techniques d’extraction de la « pierre dimensionnelle » qui dépendent des caractéristiques du gisement et de la nature de la roche. Elles visent toutes à préserver au maximum l’intégrité de la roche et à en tirer le meilleur parti ; l’objectif est, en effet, de produire des blocs destinés ensuite au façonnage mécanisé et/ou à la taille manuelle

Extraction par explosif

Le cavrrier défini le plan de tir. Une fois le forage des trous de mines réalisé sur la masse à « libérer » du massif, le carrier met en œuvre un explosif qui ne brise pas mais qui agit par expansion afin d’éviter une fissuration au granit qui le rendrait par la suite impropre à sa commercialisation.

Extraction par sciage au câble diamanté

Pour dégager de grandes masses difficiles à découper par explosif, la technique du sciage au fil diamanté peut être employée. La masse rocheuse est sciée par la rotation d’un câble en acier sur lequel sont enfilées des perles à concrétion diamantée.

Débitage

Le tir primaire ayant dégagé la masse rocheuse de son massif, un débitage secondaire est alors pratiqué pour obtenir des blocs aux dimensions compatibles avec les moyens de manutention, de transport et les outils de façonnage ; l’enfoncement à la masse de coins à fendre métalliques ou le découpage à la poudre noire (pétardage) sont deux méthodes auxquelles le carrier a recours. Les blocs destinés à être commercialisés sont préalablement équarris afin de présenter une masse parallélépipédique propre. Le bloc extrait de la carrière subit plusieurs opérations successives de transformation jusqu’au produit fini destiné à la vente. Elles sont généralement mécanisées ; cependant pour certains travaux, le façonnage manuel est irremplaçable.

PLUSIEURS ÉTAPES CARACTÉRISENT LA CHAÎNE DE FABRICATION.

Le sciage du bloc en tranches

La coupe des cristaux de Feldspath, de quartz et de mica est un rude labeur. Pour y parvenir, le granitier utilise plusieurs techniques.

  1. Sciage au disque diamanté : Une tôle circulaire en acier dont la périphérie est équipée de segments diamantés, tournant à grande vitesse, scie le granit. Le granitier dispose ainsi de sa « discothèque » avec des disques de différents diamètres appropriés. Procédé utilisé pour la production de tranches d’épaisseur généralement supérieur à 4 cm.
  2. Sciage au châssis multi lames : Une « armure » c'est-à-dire un ensemble de lames en acier dur tendues sur un châssis animé d’un mouvement de va-et-vient pendulaire véhicule un mélange abrasif, généralement à base de grenaille d’acier, qui use le granit. La vitesse de coupe est fonction du nombre de lames, de la dureté du granit, de la grosseur de la grenaille et de la qualité du sciage que le granitier veut obtenir. Procédé utilisé pour la production de tranches d’épaisseur généralement de 1,5 cm jusqu’à 4 cm.
  3. Sciage au fil : Un fil torsadé en acier dur entraîne un mélange abrasif à base de grains de carbure de silicium qui use le granit. Procédé utilisé pour la production de tranche généralement de forte épaisseur dans les blocs ne pouvant pas être sciés au disque diamanté.
  4. Sciage au câble diamanté : Un câble flexible muni de perles diamanté constituées de liants métallique et de diamants synthétiques scie le granit. Procédé utilisé pour la production de tranches généralement de forte épaisseur dans les blocs ne pouvant pas être sciés au disque diamanté.

Le débitage, formatage des tranches

Cette opération consiste à débiter les tranches en morceaux plus petits jusqu’à obtenir le format désiré du produit. Pour y parvenir, le granitier utilise des débiteuses à disques diamantés aux diamètres adaptés à l’épaisseur de la tranche. Pour certains produits comme les linteaux pour le bâtiment, les pavées, les bordures … le granitier utilise la cliveuse ou l’éclateuse : le pression de leurs mâchoires fend le granit dont l’aspect de surface est dit « éclaté ».  

L’adoucissage

Le passage successif de meules abrasives de différentes granulométries tournant à grande vitesse supprime les rugosités et irrégularités de la surface qui ne présente plus aucune rayure visible à l’œil nu. Une surface adoucie est généralement d’un aspect non brillant.  

Le polissage

Le passage successif de meules abrasives de différentes granulométries tournant à grande vitesse supprime les rugosités et irrégularités de la surface qui ne présente plus aucune rayure visible à l’œil nu, jusqu’à l’obtention d’une surface brillante réfléchissante. L’opération de polissage est généralement automatisée. Cependant, certains travaux exigent un polissage manuel qui réclame du polisseur habilité et minutie. La surface ainsi polie à l’avantage d’être autonettoyante.